Dhyana ratna (joyau)

 

Ratnasambhava

 

Situés au Sud, à droite du bouddha Vairocana, se trouvent le bouddha Ratnasambhava (agrégat sensation) et sa parèdre Mamaki (élément eau). Leur corps est jaune et irradie d’une lumière de sagesse jaune.

 

L’Éveil de cet aspect est la sagesse de l’équanimité. On fait l’expérience de la richesse d’un instant, la richesse d’une rencontre. On rentre en communication avec la substance des sentiments parce que notre conscience rayonne de générosité et de dignité. Une convivialité s’instaure dans nos rapports aux autres établissant un climat de confiance.

 

On est passé de l’agrégat corporalité à celui de sensation qui s’accompagne de la souplesse et de l'adaptabilité de l'élément eau. On se trouve dans la grâce naturelle de nos facultés sensorielles avec tout ce qu’on peut imaginer de richesse et d’épanouissement.

 

La distorsion (sct. klésha) orgueil/autosuffisance procède d'une saisie insidieuse qui nous met en une quête impossible de définir la valeur spécifique de son identité. Alors que la nature primordiale de notre individualité est un continuum vide d’entité absolu, cette quête d’une valeur définitive génère une certaine inquiétude qui tente de se rassurer dans le regard que l’autre porte sur soi. Au lieu de s’émerveiller et de s’enrichir du contact de l’autre et du monde en toute équitabilité, nous nous préoccupons de nous évaluer et nous comparer à l’autre.

 

L’orgueil consiste donc à établir un barème d’évaluation et de comparaison dont les nuances peuvent aller du complexe d’infériorité au complexe de supériorité. L’autosuffisance procure un semblant de quiétude du fait d’être reconnu pour ce que l’on souhaite.

 

L’orgueil/autosuffisance entretient un commerce comparatif tandis que la frustration/adversité entretient un  commerce déloyal.